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La Ferme de l'Huis Dupin

quand l’abattoir vient à la ferme

 
Nous faisons partie depuis le printemps dernier du jeune collectif « quand l’abattoir vient à la ferme ».
Parce que les conditions d’abattage à l’abattoir ici ou ailleurs ne répondent pas à nos attentes.
L’abattoir où nous allons, dit « petit abattoir » n ‘a de petit que le nom il est  en fait géré par une grosse société qui n’a que faire des conditions d’abattage des animaux, ni de son personnel. Pour être allés à la découpe plusieurs années nous avons vu la cadence imposée aux employés et leurs conditions de travail difficiles pour un métier déjà difficile.
Comme l’explique bien Jocelyne Porcher il est question des animaux mais aussi des humains qui travaillent dans les battoirs. Tout est lié.  » La mise à mort nécessite une ritualisation incompatible avec les objectifs de rentabilité. »  http://jocelyneporcher.fr/
 
Il faut faire face aujourd’hui à un phénomène de mode qui en pratiquant l’amalgame et en jouant sur la sensibilité des uns et la sensiblerie des autres, sans connaître la réalité du métier pour les petits éleveurs comme nous, amènera, tout le laisse à penser, à la suppression de l’élevage et tout ce que cela implique.
Nous sommes bien d’accord sur le fait qu’il vaut mieux manger moins de viande et choisir une viande d’animaux élevés avec respect, bien traités et sans produits phytosanitaires (antiparasitaires, antibiotiques, pesticides sur les céréales et sur les prairies etc.)
Nous constatons une demande de plus en forte à la ferme pour notre viande car un animal bien élevé, avec le temps et les soins qu’il faut donne une viande meilleure et éthiquement acceptable!
Reste le problème de l’abattage qui est obligatoire à l’abattoir mais qui n’est pas adapté à notre éthique et notre technique d’élevage.
Nous ne pouvons prendre le risque d’abattre à la ferme même en installant ce qu’il faut car la pérennité de notre activité serait en danger. Pressions, menaces, chantage planent  sur nous, nous avons de plus en plus de contrôles.
Des contrôles qui sont une garantie pour vous et c’est tant mieux, mais qui reflètent par leur contenu une volonté de mettre en péril la vente directe et les petits élevages.
L’élevage c’est un échange entre l’animal et nous, nous nous en occupons bien et en échange il nous permet de vivre. ça  n’est jamais une partie de plaisir que d’emmener le cochon, le bœuf ou la génisse à l’abattoir. Pascal le fait le matin même du jour d’abattage, alors que normalement il doit  conduire l’animal la veille, qui attend alors toute la nuit en dehors de son habitat habituel etc.
Il le remercie puis il le conduit dans le couloir. En bio normalement elle passe en premier sur la ligne d’abattage et  subit moins l’attente et le stress; mais il faut toujours  batailler et surveiller.
 
Un abattage à la ferme serait tellement mieux. Cela  nous donnerait plus de travail mais la mort de l’animal serait moins violente, plus respectueuse.
 
Le tabou de la mort est présent dans notre société et permet à des lobbies de surfer sur la sensiblerie et d’imposer à terme la suppression de l’élevage pour développer d’autres produits agroalimentaires.
Plutôt que ces solutions radicales et loin d’être innocentes nous demandons que les normes soient adaptées à nos élevages et nous permettent d’abattre nos animaux à la ferme. Que nous ne soyons pas dépendants des normes industrielles.
(Nous tuons un bovin par mois et un porc quand nous en avons (du porc) !)
 
Voicivaches le lien vers le site du collectif que nous vous proposons  de soutenir par un message , en diffusant l’information et/ou en aidant Stéphane en Ardèche qui contourne la loi en abattant à la ferme. https://abattagealternatives.wordpress.com/

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